Nissan, le pionnier de l’électrique : une avance gâchée
Publié par L'équipe dans Actualités le 31/10/2023 à 19:02
En lançant dès 2010 la Leaf, Nissan a pris une réelle avance sur le marché du véhicule électrique zéro-émission. Mais il n’a pas su la faire fructifier, laissant ainsi un vide comblé par les moteurs thermiques, notamment diesel.
L'attachement aux salons internationaux
Il y a quelques jours, Renault a renouvelé son « attachement » aux salons internationaux. Et le râleur en fait de même. Car il aime des choses, par exemple ces rassemblements, où l’on peut en savoir plus sur son prochain moteur électrique rechargeable, mais aussi, et surtout, rêver. C’est notamment dans ces rendez-vous que l’on peut approcher des concepts de voitures électriques vertes, que l’on surnomme même des engins de salon.
La menace qui plane sur les concepts
Mais le concept-car a pu être menacé d’extinction, justement parce que les grands salons sont eux-mêmes en voie de disparition dans le secteur automobile. Les constructeurs s'y déplacent de moins en moins, pour des raisons économiques liées aux émissions de CO2. Il est vrai que monter et tenir un stand coûte une fortune, avec un retour sur investissement inexistant en termes de ventes de véhicules électriques rechargeables. Le stand théâtral a surtout un rôle d’image.
Les défis économiques des concepts
C’est finalement la même chose avec le concept. C’est un outil de communication, qui engendre une grosse dépense non rentable en termes de réduction des polluants, si ce n’est là encore en matière d'image. On aurait donc pu craindre que le concept fasse les frais des politiques d’économies des constructeurs asphyxiés par les énormes chèques à signer pour concevoir des véhicules électriques rechargeables.
La résistance des concepts
Il est clair que les concepts de motorisations électriques sont un peu moins nombreux depuis quelques années dans le secteur automobile. Mais ils font une belle résistance. Et preuve qu’ils restent appréciés des constructeurs automobiles, certains sont pensés et présentés sans pour autant être exposés dans la foulée dans un grand show. C’était par exemple le cas du prototype Citroën Oli, dévoilé avant un Mondial de l’Auto où Citroën n’est pas venu.
Le feu d'artifice des prototypes à Tokyo
Ceux qui aiment les concepts seraient donc heureux après une visite du salon de Tokyo, qui vient d’ouvrir ses portes. Jouant à domicile, les constructeurs locaux ont multiplié les prototypes de véhicules électriques. Un véritable feu d'artifice. Jusqu’à l’indigestion en fait.
La surabondance de concepts à Tokyo
Toyota est par exemple venu avec cinq études de style de modèles de voitures électriques. Mais en ne sachant plus où tourner la tête devant ce défilé d’études, le râleur en chef finit par… ne plus la tourner. Ou du moins ouvrir et lire les communiqués de presse qu’on lui envoie. Le trop est l’ennemi du bien, à force de multiplier les prototypes de véhicules électriques, on ne retient plus grand-chose.
La confusion autour des concepts Lexus
A Tokyo, Lexus annonce sa prochaine révolution électrique avec deux concepts de voitures électriques, détaillés dans un seul communiqué. Mais à la fin du texte, on les mélange, on ne comprend plus l’intérêt de l’un vis-à-vis de l’autre. Ajoutez à cela des noms peu glamour difficiles à retenir, les LF-ZC et LF-ZL, et vous obtenez des concepts de véhicules électriques aussitôt vus, aussitôt oubliés.
Les concepts comme une réponse à un retard
Cette surenchère de concepts semble trahir un aveu d’échec face à la voiture électrique, où les Japonais ont pris un sacré retard en termes de réduction des polluants, ayant du mal à être convaincus par cette solution technique de motorisation électrique. Ils n’ont d’ailleurs pas vraiment l’air convaincus encore, mais les choix politiques dans différentes zones du globe poussent cette motorisation électrique, il faut donc bien s’y mettre. Avec donc pour eux un retard à l’allumage que ces multiples concepts tentent de faire oublier.
Nissan : la surenchère de concepts comme dernier recours
Le label Hyper de Nissan
Roi de la surenchère, Nissan. Le constructeur a décliné toute une famille de concepts sous le label Hyper, du crossover urbain à la supercar héritière de la GT-R. Avec cinq prototypes aux silhouettes variées, Nissan dit ainsi avoir « démontré sa capacité à anticiper un large éventail de besoins et de modes de vie futurs de ses clients ».
L'absence de véhicules de série
Elle est où l’anticipation avec cinq concepts loin de la production à une époque où l’on attend une vraie gamme de véhicules électriques de série ? Si encore justement il y avait eu à côté une nouveauté prête à rejoindre les routes. Le patron Makoto Uchida enfonce le clou : « les cinq concept-cars présentés aujourd’hui sont des symboles du futur et incarnent notre esprit fondateur : oser faire ce que les autres ne font pas ». Il est vrai que la concurrence ne fait pas de voitures électriques…
Nissan : du pionnier au retardataire
Nissan, c’est quand même le constructeur qui a pensé à la première voiture familiale électrique moderne de grande série, la Leaf. Celle-ci a été dévoilée en 2010. Elle a longtemps été la voiture électrique la plus vendue au monde, avant que Tesla lance la Model 3 à la fin de cette décennie, puis le Model Y.
L'échec de Nissan sur le marché électrique
Le japonais avait une réelle avance, une vraie légitimité sur le marché des véhicules électriques. Mais il n’a pas su faire fructifier tout cela. La Leaf 2 a juste été un replâtrage de la première, avec très rapidement des caractéristiques techniques indigentes pour le prix en termes de kilowatts-heure (kWh). Il a fallu attendre 2022 pour enfin trouver dans les concessions le SUV électrique Ariya. De janvier à septembre, Nissan en a livré en France… 276. Pendant ce temps, Tesla livrait 27.458 Model Y. À bout de souffle, la Leaf a séduit sur la même période 824 acheteurs. Pendant que MG livrait plus de 12.000 d’une MG4 nettement moins onéreuse avec des caractéristiques meilleures.
La concurrence sur le marché des véhicules électriques
Cet été, le japonais se félicitait d’avoir atteint le cap du million de ventes sur le marché des véhicules électriques. Ce qui est certes une barre dont sont encore loin de nombreux constructeurs généralistes. Mais la concurrence s’est réveillée, pendant que Nissan a l’air de s’être endormi. Le pionnier est maintenant très en retard, plombé par le temps perdu par les querelles internes, les aigreurs vis-à-vis de l’actionnaire Renault. Le premier de l’électrique n’est pas loin d’être devenu bon dernier.
La compétition des véhicules électriques
Le secteur automobile a connu une profonde transformation avec l'avènement des véhicules électriques, devenus une alternative sérieuse aux moteurs thermiques, tels que les diesels. Les voitures électriques, dotées de batteries au lithium-ion, offrent des avantages indéniables en termes d'émissions de CO2, de réduction des polluants, et de zéro-émission, ce qui les rend particulièrement attrayantes pour les trajets en ville, mais aussi sur autoroute.
La montée en puissance des constructeurs automobiles
De nombreux constructeurs automobiles, notamment Tesla, Volvo, Mercedes, Ford, et bien d'autres, ont investi massivement dans le développement de modèles de véhicules électriques et hybrides rechargeables pour répondre à la demande croissante en matière de véhicules propres. Ces modèles de voitures électriques et hybrides rechargeables proposent une autonomie de plus en plus étendue, grâce à des batteries au lithium-ion de grande capacité, permettant ainsi de parcourir de longs trajets sans avoir à recharger fréquemment.
Les avantages des véhicules électriques
Les véhicules électriques sont appréciés pour leur faible empreinte carbone, leur faible consommation d'énergie en kWh, et leur contribution à la réduction des émissions de CO2. De plus, les moteurs électriques sont réputés pour leur faible niveau de pollution par rapport aux moteurs thermiques, qu'ils soient diesel ou essence. En outre, de nombreuses incitations, telles que le bonus écologique et la prime à la conversion, encouragent l'achat de véhicules propres.
L'importance du réseau électrique
L'un des défis majeurs pour le développement des véhicules électriques est la disponibilité d'un réseau électrique fiable et étendu, qui permette de recharger facilement ces véhicules. Les prises domestiques, ainsi que les bornes de recharge publiques, sont essentielles pour assurer la recharge des voitures électriques. Cependant, des progrès sont encore nécessaires pour garantir une infrastructure de recharge pratique et rapide sur l'ensemble du territoire.
Le rôle des véhicules hybrides
Les véhicules hybrides, avec leur combinaison de moteur thermique et de propulsion électrique, servent de prolongateur d'autonomie, offrant une transition en douceur vers une mobilité plus propre. Ces véhicules hybrides rechargeables, en utilisant l'énergie électrique pour les trajets courts et le moteur thermique pour les trajets plus longs, représentent une étape intermédiaire dans la transition vers une mobilité tout-électrique.
Le défi de Nissan
Nissan, en tant que pionnier de la voiture électrique, a initialement pris de l'avance sur le marché, mais il a lutté pour maintenir cette position. Alors que d'autres constructeurs automobiles ont accéléré leur transition vers des motorisations électriques, Nissan a pris du retard, plombé par des querelles internes et des problèmes d'alignement avec son actionnaire Renault. Le chemin vers le succès sur le marché des véhicules électriques est semé d'obstacles, et Nissan doit relever ce défi pour rester compétitif.
En fin de compte, la course à l'électrification dans le secteur automobile est en cours, avec de nombreux acteurs cherchant à proposer des véhicules propres, efficaces et respectueux de l'environnement, que ce soit en tout-électrique, en hybride rechargeable ou avec un prolongateur d'autonomie. Nissan, malgré son statut de pionnier, doit redoubler d'efforts pour retrouver sa place de leader sur ce marché en constante évolution.
