Il existe cinq technologies de propulsion électrique sur le marché, mais fonctionnent-elles toutes de la même manière ?

Aujourd'hui, nous savons presque tous que toutes les voitures électriques ne sont pas identiques et que, selon le constructeur, les gammes de véhicules s'électrifient de manière très diversifiée. Mais quelles technologies fonctionnent le mieux ?

La combinaison des tendances avec l'électrification nous accompagne depuis plus d'une décennie. Au tournant du millénaire, les hybrides conventionnels (HEV) prenaient d'assaut certains marchés et, au cours de la décennie précédente, d'autres technologies potentielles ont été ajoutées. S'il y a dix ans, il y avait beaucoup de doutes (dérivés d'une lutte industrielle) sur ce que devrait être le système de propulsion final , nous vérifions maintenant de première main le poids de chaque modèle d'électrification.

A ce jour, aucun type de motorisation ne s'est imposé de manière hégémonique. La pression institutionnelle avec les émissions, ainsi que le contexte économique, influencent l'Espagne et l'Europe où il existe un marché mixte pour les solutions électriques. Les moteurs thermiques sont en baisse, mais continuent de dominer le marché en nombre total et en part de marché ; l'hybridation légère (MHEV) les complète en accélérant leur efficacité, les hybrides conventionnels (HEV) récoltent les fruits de leur maturité ; et les hybrides rechargeables (PHEV) et 100% électriques insistent pour rompre avec leurs freins classiques pour augmenter leur part, tout en démontrant leurs avantages.

Cette différenciation entre les styles de propulsion montre clairement que les conducteurs ont aujourd'hui la possibilité de décider, dans la limite de leurs possibilités et de leurs besoins, quel type de moteur est le mieux adapté à leur mobilité . En ce sens, la stratégie des constructeurs comme Hyundai s'avère plus que jamais couronnée de succès. Loin d'apporter une seule technologie, les Coréens ont fait les efforts nécessaires pour offrir le choix entre toutes les options. En fait, ils sont les seuls à proposer cinq technologies électriques.

Ventes de voitures électriques en 2022 en Espagne

Bien que la coexistence entre les technologies soit un fait, toutes ne fonctionnent pas de la même manière sur le marché . Nous allons prendre comme références les données 2022, compilées et publiées par l'Anfac et Ideauto. Selon ceux-ci, en Espagne, 84 645 unités plug-in ont été vendues l'année dernière. Cela représente une augmentation de 19,1 % par rapport à l'année précédente. Cependant, cela manque encore un peu. Parce que ?

Pour observer les choses avec le bon recul, il faudrait regarder la part de marché de chaque type de motorisation, qui se répartissait comme suit : voitures particulières, utilitaires, industriels, bus et quadricycles :

• Véhicules à essence : 36 %.
• Gazole : 28,16 %.
• Hybride (HEV) : 25,29 %.
• Hybride rechargeable (PHEV) : 5,01 %.
• Électrique pur (BEV) : 3,79 %.
• Gaz : 1,76 %.

Si l'on se concentre uniquement sur les parts des voitures particulières, il faut noter que la grande différence est la confirmation de la montée en puissance des hybrides (HEV), au-dessus du diesel . Bien sûr, ils sont encore séparés par de nombreux points de pourcentage des moteurs à essence. Les chiffres pour les véhicules avec des solutions hybrides légères ou hybrides légères sont plus compliqués, mais pas impossibles, à obtenir.

Le Hyundai TUCSON en tant que leader incontesté

Une bonne référence pour prendre la température de notre marché se trouve lors de l'analyse des ventes du Hyundai TUCSON. Le SUV est le leader du marché pour des raisons impérieuses et cela a été démontré par ses immatriculations en 2022 : 21 895 unités distribuées . Si la variante essence 1.6 TGDI 150 CV, à boîte manuelle, a été préférée par les acheteurs, les versions hybrides ne sont pas en reste. En fait, la variante 230PS HEV a surpassé l'hybride léger en tant que deuxième choix .

Il est plus intéressant de contempler les chiffres si l'on différencie les véhicules strictement thermiques, et le reste des options HEV, MHEV et PHEV du Hyundai TUCSON :

• 10 103 unités électrifiées vendues . Bien qu'il s'agisse pour la plupart d'hybrides conventionnels, les hybrides rechargeables ont commencé à émerger à l'automne. Au cours de mois comme octobre, le TUCSON était également le modèle le plus vendu des modèles PHEV.
• 9 938 unités exclusivement à combustion.

Et en dehors de l'Espagne ?

La situation à l'extérieur de notre pays est très hétérogène. Selon la région du monde où nous nous concentrons, les immatriculations de véhicules électriques peuvent être un succès ou un échec. Si nous regardons nos voisins européens, la vérité est que l'Espagne accumule un certain retard depuis le début . Il est en ligne avec le dynamisme requis par l'électrification, y compris les infrastructures de recharge.

Nous sommes loin des autres pays leaders comme l'Allemagne . Là-bas, la part de marché des modèles rechargeables (PHEV et BEV) a dépassé les 55 % au mois de décembre (alors qu'en Espagne, nous avons légèrement dépassé les 10 %). Nous pouvons comparer les parts de marché grâce aux données que l'ACEA collecte pour l'Union européenne. Voici comment le marché des voitures particulières s'est réparti au cours des neuf premiers mois de 2022 :

• Essence : 37,9 %.
• Hybrides (HEV) : 22,8 %.
• Gazole : 17,1 %.
• Hybride rechargeable (PHEV) : 8,6 %.
• Électrique pur (BEV) : 10,6 %
• Autres : 2,8 %.

Il convient de tenir compte du fait qu'il s'agit de la moyenne pour le territoire de l'UE. Ce qui rend clair ce que l'ANFAC pointe depuis longtemps sur le retard de l'Espagne en termes de ventes de plug-ins.

Petit guide pour différencier (et connaître l'évolution) des cinq technologies électriques

Des constructeurs comme Hyundai se sont positionnés comme des agents actifs essayant d'augmenter les chiffres de vente des voitures électriques. Ses solutions électriques en témoignent, intégrant massivement différents types de systèmes de propulsion dans un même modèle, ou avec des innovations qui augmentent des aspects clés, comme l'autonomie des modèles plug-in. Nous allons passer en revue l'évolution, technologie par technologie , pour comprendre quel rôle elles jouent aujourd'hui sur notre marché.

1) Hybride léger (MHEV)

La solution électrique la plus timide consiste en une extension des systèmes Start-Stop appuyée par une batterie 48V . Cela assiste le moteur aux moments où il est le plus sollicité ou lors de déplacements en « mode voile », avec le moteur thermique momentanément déconnecté, sur la route. Ils ont différentes dénominations qui sont généralement liées à l'intégration du système et à sa contribution à la dynamique : micro-hybrides, hybrides légers, semi-hybrides, hybrides légers, hybrides légers, etc.

Bien que le label DGT ECO leur corresponde , il ne faut pas les confondre avec le reste des moteurs. Les économies et les gains d'efficacité qu'ils peuvent apporter sont estimés à plus de 5 %. Par exemple, les versions du Hyundai TUCSON qui l'intègrent permettent d' économiser 7 % supplémentaires en consommation de carburant et en génération d'émissions, ce qui se traduit par une réduction maximale de 0,5/100 km.

Autre point favorable, son intégration est simple et à un coût pas si élevé, ce qui se répercute sur le prix. Hyundai l'a étendu à d'autres modèles comme la BAYON, la i20 ou la i30. Comme nous pouvons le constater, des hybrides légers sont proposés à grande échelle. Déjà en 2019, selon JATO Dynamics, ils représentaient 43,5% des "modèles hybrides" proposés en Espagne.

2) Hybrides (HEV)

Contrairement aux précédents, l'énergie de la batterie des hybrides conventionnels est utilisée pour entraîner un moteur électrique. Les hybrides combinent un moteur à combustion, avec un ou plusieurs moteurs électriques, pour augmenter l'efficacité de l'ensemble. Dans leur évolution historique, les hybrides ont changé et se sont raffinés de façon remarquable. S'il y a un peu moins de 20 ans, ils étaient qualifiés d'ennuyeux, aujourd'hui certains ont montré le contraire en intégrant des technologies de pointe .

Ils permettent une conduite plus personnalisée , car ils ouvrent la porte à une réduction qualitative de la consommation et, en même temps, à une meilleure livraison. Pas en vain l'option hybride de 230 CV et 350 Nm du Hyundai TUCSON est la deuxième variante la plus vendue du SUV. Il combine un moteur 1,6 L T-GDi Smartstream avec un moteur électrique de 44,2 kW. Ce dernier est alimenté par une batterie lithium-ion polymère de 1,49 kWh .

L'hybridation a été une aubaine pour le segment des SUV, menacé par les restrictions d'émissions européennes depuis des années. Chez Hyundai, nous le trouvons pour réduire la consommation et les émissions d'autres modèles tels que le Hyundai KONA ou le SANTA FE.

3) Hybrides rechargeables (PHEV)

La grande différence avec les hybrides classiques, c'est que les hybrides rechargeables permettent de rouler en mode 100 % électrique sur un nombre de kilomètres non négligeable. C'est grâce à une batterie qui fournit généralement environ dix fois plus de capacité énergétique. Dans le cas de la variante hybride rechargeable Hyundai TUCSON , sa batterie atteint 13,8 kWh et une autonomie de 62 kilomètres . Le SANTA FE PHEV monte le même accumulateur. Dans le même temps, les hybrides rechargeables ont déjà le label ZERO (si leur autonomie homologuée dépasse 40 kilomètres en cycle WLTP).

Ces types de modèles ont eu pas mal de critiques et de détracteurs. Même ainsi, ils ont résisté sur le marché et, en Espagne, comme nous l'avons vu, ils sont vendus en nombre supérieur à 100% électrique . Les VUS et VUS profitent à bien des égards de ses avantages, notamment la possibilité de monter des blocs plus polyvalents. Fondamentalement, ils s'avèrent être une option de transition vers une mobilité entièrement électrifiée.

4) 100% électrique (BEV)

Ils représentent l'avenir immédiat de la mobilité. Pourtant, les chiffres d'immatriculation indiquent qu'ils continuent de mener une bataille acharnée qui se déroule, avant tout, sur deux fronts : l'autonomie électrique et le prix . Des constructeurs comme Hyundai font figure de pionniers lorsqu'il s'agit d'introduire sur le marché des formules qui permettent de surmonter ces deux obstacles classiques. La famille IONIQ, représentée aujourd'hui par IONIQ 5 , est le fer de lance d'un constructeur qui possède également le Hyundai KONA 100% électrique.

La première tige de la nouvelle série IONIQ avance en introduisant diverses conceptions et technologies futures, et en particulier avec des batteries de 77,4 kWh et 58 kWh ; et jusqu'à 507 kilomètres d'autonomie en cycle mixte. Bien que certains continuent de critiquer le fait que derrière la mobilité électrique "il n'y a que de la fumée", les chiffres atteints par ce type de modèle montrent une révolution industrielle unique et comparable à celle qu'a connue l'industrie automobile dans la première partie du siècle précédent.

Il faut garder à l'esprit qu'il y a à peine dix ans, les modèles 100 % électriques atteignaient à peine les 100 kilomètres d'autonomie en conditions réelles de conduite.