Ford hésite entre hydrogène et batterie électrique pour sa gamme de véhicules. La pile à combustible E-Transit pourrait trancher
Publié par L'équipe dans Actualités le 10/05/2023 à 17:40
De nos jours, de plus en plus d'entreprises du secteur industriel manifestent un intérêt croissant pour l'hydrogène. Des sociétés telles que Toyota, BMW, Honda et Stellantis, qui ont investi dans cette énergie depuis des années, ont renforcé leur engagement ces derniers mois. D'un autre côté, certaines entreprises qui n'avaient pas accordé beaucoup d'importance à l'hydrogène ont changé leur position.
C'est notamment le cas de Ford, qui avait déjà identifié l'hydrogène comme une alternative viable aux carburants fossiles il y a de nombreuses années, ayant même testé une flotte de 30 Ford Focus à hydrogène aux États-Unis il y a près de deux décennies. Toutefois, l'entreprise n'a jamais pris cette source d'énergie aussi au sérieux que d'autres entreprises, jusqu'à maintenant.
Huit unités de test
En examinant la pertinence de la pile à hydrogène pour certains clients du Ford E-Transit, la division de véhicules utilitaires de Ford, Ford Pro, cherche à déterminer si elle est plus avantageuse que la version électrique à batterie, en particulier pour les utilisateurs qui parcourent de longues distances et transportent des charges lourdes ou des équipements auxiliaires tels que des réfrigérateurs, ou qui ont des options de charge limitées pendant leur quart de travail.
Le Ford E-Transit est disponible en plusieurs capacités de charge et formats, avec différentes options de longueur et de hauteur, ainsi qu'une batterie de 68 kWh permettant une autonomie maximale de 317 km.
Ford prévoit de remplacer la batterie de l'E-Transit par une pile à combustible à hydrogène "haute puissance" dotée d'une "capacité de stockage d'hydrogène importante optimisée pour la sécurité, la capacité, le coût et le poids". Bien que la nouvelle autonomie offerte par le Ford E-Transit FCEV ne soit pas connue, elle devrait dépasser celle de la batterie E-Transit. De plus, le ravitaillement en hydrogène sera beaucoup plus rapide que la recharge de la variante BEV.
Le projet est financé en partie par l'APC (Advanced Propulsion Center) du Royaume-Uni, qui finance également le développement de la pile à combustible Toyota Hilux et d'autres véhicules à hydrogène britanniques, comme le camion à pile à combustible de HVS fabriqué en Écosse.
Pendant une période qui s'étendra jusqu'en 2025, Ford Pro va tester huit unités de la pile à combustible du Ford E-Transit au Royaume-Uni. Les résultats obtenus par la marque durant cette phase permettront d'analyser les coûts totaux liés à la possession et à l'utilisation de ces fourgons.
En outre, ce projet permettra d'évaluer les options de recyclage des composants du FECV E-Transit en fin de vie utile, ainsi que d'identifier l'infrastructure de ravitaillement en hydrogène nécessaire pour rendre l'utilisation de ces véhicules pratiques pour les professionnels.
