Essai de la Fiat Topolino : La Dolce Vita à bord d'une voiturette électrique

Résumé en quelques mots du quadricycle électrique très attendu. Cette voiturette sans permis adopte un style 100% italien qui ne manque pas d'attirer tous les regards, tout en héritant des qualités (et des limites) de la Citroën Ami. Découvrons notre essai de la Fiat Topolino, au cœur de Paris.

 

Il est indéniable que nous affectionnons ces petites voitures électriques chez Automobile Propre. Après la remarquable Citroën Ami Buggy II au look baroudeur, voici enfin la version italienne, la Fiat Topolino. Au programme : une expérience familière avec des performances similaires et une base technique identique. Son point fort ? Un véritable charme vintage à l'italienne qui ne passe pas inaperçu sur la route. Mais est-ce suffisant pour justifier son coût ? À vous de juger !

La Fiat Topolino côté esthétique : l'esprit de la Nuova 500

Son nom lui vient de son illustre ancêtre de 1936, et son design s'inspire de la Nuova 500 de 1957. Ce quadricycle électrique reprend donc les codes esthétiques de ses aînées, avec des éléments de carrosserie distincts, notamment à l'avant avec ses feux ronds et son logo Fiat fièrement affiché. À l'arrière, ce sont les feux verticaux qui parachèvent son identité. Les détails ne sont pas en reste avec les drapeaux italiens sur les portières, les rétroviseurs ronds, et le porte-bagages chromé qui ajoute une touche d'élégance.

 

La ligne rappelle également la Nuova 500, suscitant des réactions admiratives de la part des curieux autour du modèle d'essai. Malgré son charme distinctif, la Fiat Topolino conserve une partie supérieure familière, héritée de l'Ami, avec un toit rigide, des surfaces vitrées et un mécanisme de portières similaire. Les dimensions légèrement plus généreuses que celles de sa rivale française en font un véhicule compact et pratique pour la ville.

 

À bord : une touche de charme

La principale différence à l'intérieur réside dans le compartiment "Dolce Vita Box" à l'avant, joliment exécuté mais pas forcément ultra-pratique. Il apporte néanmoins une touche chaleureuse avec son motif rayé et ses attaches en cuir marron. Les lanières et la casquette de compteur contribuent également à une ambiance plus conviviale. Mis à part le logo Fiat sur le volant, l'intérieur reste similaire à celui de l'Ami, avec des sièges identiques et un agencement familier.

 

Pour compenser la capacité de chargement limitée, l'espace confortable devant les jambes du passager reste toujours disponible. En conduite, le confort reste adéquat pour les trajets courts en ville au quotidien. Bien qu'un peu ferme de nature, la Fiat Topolino n'est pas désagréable pour autant. Les commandes à bord restent simples et réactives, sans changement de ce côté-là. Les clignotants, les essuie-glaces, le port USB, les feux de détresse et l'avertisseur sonore demeurent également inchangés. Accessible dès l'âge de 14 ans, la Topolino conserve une approche intuitive, ce qui est appréciable.

 

Performances : toujours aussi adaptées à la ville

Inévitablement, comparaison sera faite avec l'Ami. Comme elle, la Fiat Topolino se commande via des boutons situés au centre. Les sensations sur la route sont similaires : plus sécurisantes qu'un scooter mais moins confortables qu'une voiture, en raison des vibrations et des bruits omniprésents. Cependant, le quadricycle électrique reste efficace et remplit son rôle. Il se faufile aisément dans la circulation urbaine, réagissant promptement à chaque pression de la pédale d'accélérateur. Son moteur électrique de 6 kW (pouvant atteindre 9 kW en crête), soit 8,15 ch, propulse toujours le véhicule jusqu'à 45 km/h, une vitesse largement suffisante pour les rues parisiennes. En descente avec le vent dans le dos, la vitesse peut même atteindre un impressionnant 47 km/h sur le compteur.

 

Blague mise à part, la Fiat Topolino ne révolutionne pas les performances d'une voiturette sans permis, mais elle accomplit parfaitement sa tâche. Sa maniabilité reste la même, ce qui est un bon point. La petite Italienne tourne court et se manipule facilement. Les virages, les demi-tours et les manœuvres de stationnement s'effectuent sans difficulté, surtout grâce aux nombreuses surfaces vitrées offrant une bonne visibilité. En ce qui concerne le freinage, la Topolino s'arrête de manière nette et précise, même en cas d'arrivée rapide. Les arrêts d'urgence sont donc maîtrisés.

 

Fiat Topolino : 9 890 € hors bonus

En ce qui concerne l'alimentation, cette micro-citadine électrique tire son énergie d'une batterie de 5,4 kWh, offrant une autonomie annoncée de 75 km avec une consommation moyenne de 7 à 8 kWh/100 km. Ces chiffres sont réalistes dans des conditions de conduite normales, à des vitesses comprises entre 30 et 45 km/h. Sauf en cas de parcours exclusivement en montée, la Fiat Topolino peut parcourir entre 65 et 70 km avec une seule charge. Pour la recharge, prévoir environ 4 heures sur une prise domestique. Le câble de charge intégré à la voiture dispose d'un petit compartiment dans la portière passager. Ajouter un enrouleur pourrait améliorer la qualité perçue et la praticité de la recharge. Un câble Type 2 est également fourni pour se brancher sur une borne, offrant une solution simple et efficace.

 

En résumé, la Fiat Topolino offre une expérience familière à celle de la Citroën Ami, avec en plus le charme à l'italienne. Malgré quelques centimètres supplémentaires, elle reste très maniable et son design est réussi. Cependant, ce style Dolce Vita a un prix : à partir de 9 890 € hors bonus, soit 1 900 € de plus que l'Ami de base. Néanmoins, un simple coup de cœur pourrait facilement justifier cet écart de prix. Pour ceux qui envisagent la location, l'offre est attrayante, avec un coût de 59 € par mois pendant 36 mois en LLD (sans option d'achat). Le premier loyer de 900 € est entièrement couvert par le bonus écologique. Résister à cette offre serait difficile pour beaucoup. Et vous ?